Hobbiton i Waitomo

Nous nous levons pas trop tôt, effectuons notre première vidange des eaux grises (évier) et remplissage de l’eau potable de notre véhicule, puis nous rendons à Matamata pour réserver notre visite guidée de Hobbiton, le lieu de tournage du Seigneur des Anneaux et du Hobbit.

Quelques restes du début du siècle à Matamata

Avec du théâtre même

Le bus qui nous emmène de la ville au site nous propose une petite présentation de la région, avant et après le passage de Peter Jackson. Une fois sur place, nous découvrons ce décors de cinéma construit 2 fois (une première version provisoire pour le Seigneur des Anneaux, démontée après le tournage, puis une seconde version en dur, pour la trilogie du Hobbit et les touristes que nous sommes). Bien que moyennement passionnés par le film, notre guide rend la visite très intéressante en racontant bien les petites astuces utilisées par l’équipe du film pour rendre le décors plus crédible!

La maison de Bilbo

Qui c’est le Hobbit, qui c’est Gandalf?

Echelle 40%

Ma coupe de cheveux ressemble bientôt à un orc

Une bière à l’auberge du Dragon vert

Les diverses demeures sont construites à différentes échelles pour permettre de filmer les hobbits (échelle 100%, le hobbit entre sans problème par la porte), ou Gandalf (échelle 60%, il se cogne la tête partout). Tout est neuf mais doit paraître vieux, donc il faut donner de la patine à du bois fraîchement tailler, le couvrir de mousse, etc. L’arbre majestueux sur la maison de Bilbo Baggins est filmer d’abord dans le Seigneur des Anneaux, mais il doit être 60 ans plus jeune dans le Hobbit, tourner postérieurement: ils ont donc rasé l’arbre pour le remplacer par un arbre d’acier et de feuilles artificielles…

Bref, c’était un moment fort intéressant, durant lequel nous avons beaucoup pensé à nos 2 fans respectifs, Jo et Ferran 😉

On termine la journée près de Waitomo, célèbre pour ses grottes et ses vers luisants. Le lendemain donc, on commence par la Bushwalk, car notre visite des grottes ne peut se faire avant 13h. Et nous ne sommes pas mécontents de ce contre-temps, car la balade en vaut vraiment la peine. La forêt semble préhistorique, avec fougères, mousse sur les tronc et au sol. C’est un endroit particulier.

Bushwalk à Waitomo

Après un repas très local (un burger et des frites), on part avec notre guide pour les grottes. D’abord un peu surpris par sa mollesse (on craint de s’endormir, tellement il manque d’énergie dans la voix), celui-ci s’avère très sympa (toujours aussi mou, mais sympa)! On visite donc une grotte dont le plafond est recouvert de vers luisants. Ils attirent ainsi des insectes qu’ils piègent dans des sortes de toiles d’araignées suspendues. C’est très beau mais inphotographiable… (voir http://www.glowworm.co.nz)

En route pour la spéléo

On enchaîne ensuite avec une grotte beaucoup plus conventionnelle, mais c’est sympa quand même.

Waitomo Cave

On profitera de la fin de l’après-midi pour nous rapprocher de Rotorua, notre prochaine destination. On trouvera un endroit idyllique, que nous garderons pour nous tout seuls… c’est un peu bizarre de se savoir si isolé dans notre campervan…

Le réveil de l’ours 😉

C’est pas moche comme endroit

Mais on est tout seuls

Península de Coromandel

Une fois prise la décision de ne pas nous rendre dans le nord d’Auckland, nous faisons les courses pour remplir notre petit frigo de campeurs 😉 Nous achetons aussi une lampe frontale, celle du Myanmar n’ayant pas survécu plus d’une pile, un pull thermique pour Neus et un Buff pour moi (le même que tu m’avais offert, Jo, mais en bordeaux).

Mon nouveau Buff

En route donc pour Hahei, mais l’heure se fait finalement tard, donc nous nous arrêtons à Tairua pour la nuit. Il s’agit de 2 places de parc autorisées aux campervans au bord de l’estuaire local. Premier arrêt charmant donc, avec un grand sentiment d’indépendance! Voilà donc notre nouvelle maison pour le mois à venir 😉

Notre première halte

Notre maison

Le ciel est tellement clair qu’on voit la voie lactée

Le lendemain, nous arrivons enfin à Hahei et visitons la Cathedral Cove, une grande arche de pierre au bord de la plage. Nous y arrivons malheureusement à marée haute, donc la plage est en partie inaccessible…

Cathedral Cove

Nous enchaînons avec la Hot Water Beach qui, comme son nom l’indique, bénéficie de la géothermie pour chauffer le sable et l’eau du sac (froid) et du ressac (tiède). Les gens y viennent armés de pelles pour construire des digues de sable, retenant le ressac pour le chauffer. Nous pratiquons la version simplifiée, en plantant simplement les pieds sous le sable et, effectivement, ça chauffe (on se brûle même un peu).

Les digues disparaissent quand une vague un peu plus grande que les autres arrive

C’est bon chaud!

On sort de la plage, et nous mettons en route pour le centre de l’île du Nord, Hamilton, sauf que la pratique manque un peu et je roule à droite… accident éviter de justesse, mais la frayeur est un apprentissage efficace 😉

Auckland

Après une semaine dans les climatisations de Singapour, voici la ville où la clim est aussi dehors 😉 Ça fait du bien de retrouver un climat plus frais, même si les habits sont au fond du sac.

On arrive à l’aéroport vers 23h et logeons à l’hôtel Ibis juste en face (wooaaw… mais c’est pratique). Le lendemain, on se rend au centre ville, où nous prenons une chambre dans une guesthouse. Nous nous rendons au Mont Eden, l’un des innombrables cratères qui parsèment la ville et d’où nous profitons d’une vue imprenable.

Sur le flanc du Mont Eden

Le panorama

On visite ensuite le Musée du mémorial de guerre d’Auckland, qui présente un peu tous les aspects de la Nouvelle-Zélande, des Maoris aux sciences naturelles en passant par l’activité géothermique et volcanique. On tente la visite guidée, inspirés par nos expériences de Singapour, mais sommes tellement déçus que nous quittons le groupe et visitons le musée par nous-mêmes.

Tuya, palmiers et herbe… une végétation pour le moins hétéroclite

Le mémorial des soldats tombés durant la guerre

Si nous dînons très bien dans un café, nous découvrons la cuisine légendaire du pays le soir: c’est gras et grossier… 😉

Le café Eden, un must!

Le lendemain, nous prenons possession de notre nouvelle maison, que Nathan, le sympathique propriétaire nous explique gentiment. Un tour d’essai autour de l’îlot et nous voilà prêts au départ. On renonce à partir dans le nord, craignant de devoir courir pour visiter le reste. En route donc pour la péninsule de Coromandel, à l’est.

Singapur

Il faut avouer qu’après 3 mois en Asie du Sud-Est, on se réjouit de retrouver la “civilisation”. S’ajoute à cela le fait que Neus connaisse 4 amies locales, qui se proposent de nous guider dans notre découverte, principalement en matière de repas (la bouffe semble essentielle à leur yeux, ce qui n’est pas pour nous déplaire).

Nous arrivons à l’aéroport en début de soirée et nous rendons en métro (ça paraît surréaliste après 3 mois de tuk-tuk) à l’hôtel que nous avions réservé, en plein quartier de Little India. Et effectivement, on se retrouve en Inde (sans pouvoir juger, faute d’y être allé…), à côté d’un centre commercial connu dans toute la ville pour être ouvert 24/24h.

Pour notre premier jour, nous nous rendons à Marina Bay, le business-centre de Singapour, à pied cette fois, histoire d’explorer un peu les quartiers intermédiaires. Après un déjeuner épique et gras dans un café indien (commander un repas indien sans connaître le pays est une aventure en soit, et le personnel avait du mal à comprendre que nous ne comprenions rien à leur menu, ni à la manière de manger), nous poursuivons notre route et tombons par hasard sur le National Design Centre, dont l’une des expos, sur l’architecture, se termine le jour même. C’est une excellente immersion dans la problématique locale, traitant du logement dans le contexte du manque de place et du logement public (les appartements appartiennent à l’Etat et la propriété est un luxe), ainsi que de l’espace public et de son usage collectif. Neus profitera aussi de la boutique du musée pour s’acheter 2 pantalons ;-). Bref, c’est top pour commencer!

On finira en milieu d’après-midi à Marina Bay, sous un ciel gris. L’endroit est à la fois fascinant, bordé d’un côté par les tours UBS et consorts, de l’autre par le fameux bateau (hôtel Marina Bay Sands), et en même temps un peu inhumain, avec un espace public qu’on essaie de faire vivre de quelques sculptures et jets d’eau, mais qui manque cruellement de qualités.

Le business-centre en toile de fond

Un bateau qui a des jambes, mais ne marche pas

Le soir, nous avons notre premier contact avec les amies de Neus en allant manger chinois avec Xiao Yun et des amis à elle. On arrive évidemment en retard, mais la soirée est géniale, bien que notre appétit soit atténué par la digestion de l’Indien du matin (c’est méga-fat en fait).

Un expat japonais qui nous fait découvrir les bières! (photo: Xiao Yun)

On termine la soirée en beauté avec le test de l’unique, du grand, et de l’interdit-dans-les-espaces-publics-tellement-ça-pue durian, un fruit assez joli en soit, mais dont l’odeur est atroce (le goût semble-t-il moins). Nous décevons malheureusement nos hôtes, car nous trouvons ça tout-à-fait sympathique, même si 4 bouchées suffisent à écoeurer.

On respire encore, même avec le sourire, avec Xiao Yun

Là, il faut y aller…

Verdict: mangue ferreuse…

Le lendemain, nous changeons d’hôtel et de monde, car nous nous rendons à Chinatown. On prend aussi le temps de faire une lessive, de parcourir le quartier et de me renseigner pour l’achat d’un nouvel appareil photo, le mien rendant gentiment l’âme.

La sortie du métro, dans un autre monde

L’hôtel, dans un quartier un peu plus chic, mais toujours chinois

Le soir, souper de nouveau avec des amis, cette fois-ci sur l’invitation de Ash, un Indien rencontré la veille et qui se propose de nous faire découvrir tout ce que l’on a pas compris le premier jour ;-). On rencontre encore plus de monde et c’est très agréable de se retrouver avec des locaux!

Le lendemain, on retourne à Marina Bay, mais cette fois-ci pour les jardins. Ils ont construit en bord de mer un jardin botanico-pédagogique énorme, dont les fameuses attractions sont les sky trees et 2 serres, l’une pour les fleurs, l’autre pour la montagne. C’est intéressant, si ce n’est qu’on aurait apprécié d’être prévenus que la serre de la montagne est… frigorifiée. Elle contient la végétation des cloud forests, à plus de 2’000m, donc à 14°C. En short, tongs et T-Shirt, c’est un peu limite.

Gardens by the Bay

Sky Trees

Une montagne artificielle sous serre

L’après-midi, nous rencontrons une Singapourienne contactée par coach-surfing, une application pour trouver des locaux afin de s’héberger, mais aussi de découvrir un lieu. C’est chouette, elle nous emmène manger dans un food-court de Chinatown, voir une expo sur les carreaux de céramique peranakan (descendants des premiers Chinois installés dans les colonies britanniques de Malacca, Penang et Singapour), se balader par le centre-ville et finalement à Marina Bay. On termine l’après-midi exténués, ayant marché un peu trop, mais ravis de notre rencontre.

Le centre d’affaire avec Es Yoon

Marina Bay, exténués

Le soir, on mange près de Marina Bay et retournons au jardin, de nuit, admirer le son-et-lumière des sky trees.

Marina Bay au crépuscule, un terrain de foot sur l’eau

 

Un son et lumière triomphale et un peu pompeux

Le lendemain, nous passons la journée avec la soeur de Xiao Yun, Shi Yun, et un ami à elle. On commence par un déjeuner typique, les kaya-toasts (à la confiture de noix de coco), puis une visite du Peranakan Museum, avec un visite guidée géniale! On enchaîne avec le Fort Canning Museum, le bunker utilisé par les Anglais au moment de leur capitulation face aux Japonais durant la seconde guerre mondiale. Une belle mise en perspective de l’Histoire que l’on apprend, vue du Pacifique.

Fort Canning avec Shi Yun et son collègue d’université

On poursuit l’après-midi dans un café de Haji Lane, une petite ruelle charmante habitée autrefois par les immigrés malais. Le soir, on retrouve Alyssa, une amie que l’on avait déjà rencontré à Londres en 2015. On fait un peu de shopping avec elle, achetons le guide pour la Nouvelle-Zélande et cherchant toujours et encore une caméra pour moi. On soupera finalement chinois avec elle.

Le lendemain, après un nuit de réflexion intense, on commence par acheter ma nouvelle caméra. C’est décidé, je reste chez Nikon et prends une full-frame :-P. On continuera un peu avec le shopping, trouvant de jolies boucles d’oreilles et un collier pour Neus. Je rentrerai ensuite à l’hôtel déballer et apprendre à utiliser mon nouveau joujou et Neus continuera le shopping ainsi qu’une exposition sur les requins.

En soirée, nous n’échappons pas au traditionnel karaoké, avec les 4 amies du début réunies, ainsi que d’autres rencontrés pour l’occasion. C’est épique, je ne sais pas dire si j’aime ça, mais c’est drôle!

Alyssa, en attendant les autres

Avec repas compris

Un duo d’enfer avec Yu Ching!

Shi Yun chante en Chinois 😉

Xiao Yun au micro

Le lendemain matin, nous partons finalement et définitivement de l’Asie pour retrouver un climat plus doux à l’autre bout de la terre.

Une dernière retrouvaille improbable à l’aéroport, avec Yu Ching et son mari

Singapour aura été une belle découverte, bien plus intéressante que ses habitants veulent bien l’avouer et surtout pleine de magnifiques moments avec eux! Merci beaucoup à Shi Yun, Xiao Yun, Alyssa et Yu Ching, ainsi que toutes celles et ceux qu’elles nous ont permis de rencontrer!

Phnom Penh

Nous voici dans la capitale. Retour au cauchemar urbain du sud-est asiatique, à tel point que nous descendrons du bus avant l’heure pour faire le dernier bout à pied, ça va plus vite et il fait moins chaud.

On pose nos affaires à l’hôtel et je me rends seul à S-21, Neus étant moyennement bien. Et voilà l’histoire la moins reluisante des Khmers, très bien mise en valeur – en horreur plutôt – au travers de la simple architecture, des quelques meubles restant, de photos trouvées dans les archives non détruites et d’un audio-guide très bien fait. La visite au casque donne de plus une sérénité supplémentaire, puisque tout le monde est silencienx.

Il n’en reste pas moins un goût amer tant l’obsénité humaine est infinie! 12’000 à 20’000 personnes ont été torturées pour des aveux absurdes avant d’être exterminées par des gamins de 13 à 20 ans (c’est plus docile et ça cogne fort). Le tout pour une utopique révolution et avec le soutien des Occidentaux. Une petite expo de quelques panneaux retrace d’ailleurs les remords d’un diplomate suédois dupé par Pol Pot et ayant probablement influencé fortement l’opinion publique et politique européenne, ayant mis en doute les paroles des réfugiés.

Les cellules individuelles

Le grillage installé pour empêcher les suicides…

Les “portes” pour surveiller les cellules

Et, au départ, une charmante cours d’école

Le lendemain, Neus se sent mieux et va à son tour visiter S-21 pendant que je tente de m’en sortir avec la location du camping car pour la Nouvelle-Zélande. Je profiterai aussi pour avancer un tout petit peu le blog ;-).

Et nous voici à la fin de notre périple sud-asiatique, ne restant plus que Singapour, ville développée à mi-chemin entre Asie et Occident.