Taupo i Tongariro

Nous visitons les rapides de Aratiatia pour commencer la journée. Ils sont sensés changer de débit en fonction des lâchés d’eau du barrage du même nom, mais des travaux de maintenance exigent que les portes soient toujours ouvertes, donc le débit est au maximum tout le temps, c’est assez impressionnant.

Au matin, première vue après le levé

Ensuite, direction les Huka Falls, qui ressemblent du coup aux rapides déjà visités.

Finalement, on fait un petit détour par les cratères de la lune, des formations volcaniques juste en face. C’est un paysage assez étrange, hostile avec ses fumerolles et boues bouillonnantes, mais assez beau par sa tranquillité.

Le cratère principal

Des fumerolles assez puissantes

On s’arrête ensuite rapidement à Taupo pour manger, me raser et me couper les cheveux, et réserver notre transfert pour la fameuse marche du Tongariro Alpine Crossing. On nous prévient, il faut être super équipé, être prudent avec la météo, prendre de l’eau et de la nourriture en suffisance, bref, le truc extrême.

On dort à proximité du point d’arrivée, sommes recueillis le lendemain par la navette qui nous amène au point de départ (avec un chauffeur maori qui nous fait une petite incantation avant le départ pour nous porter chance), et c’est parti! On commence la marche par 1h30 à travers un champs de lave, assez monotone et surtout en file indienne avec les 1’000-2’000 personnes qui font le trek les premiers jours de beau après Pâques… on espère que ce sera mieux ensuite.

Le départ, bien emmitouflés

Après les escaliers de l’enfer (effectivement, ça monte un bout), on arrive sur un plateau d’où l’on admire le bon côté du mont Ngauruhoe, celui qui a servi à illustrer la montagne du Destin dans les trilogies de Tolkien.

Le Mont Doom pour nos fans 😉

Une fois le plateau traversé, on arrive en surplomb sur 3 petits lacs aux couleurs incroyables! On mangera là, accompagnés des délicieuses odeurs de souffre provenant des fumerolles juste à côté (oui, ces volcans sont encore actifs…)

Les lacs d’émeraude

Des couleurs incroyables dans tout ce gris-beige volcanique

Après la pause, la descente vers notre véhicule avec une belle vue sur les lacs, est un peu longuette et nous achève. Mais on est content de cette petite marche, bien qu’un peu surpeuplée.

La longue descente

On passera la nuit pas loin, pas trop capable d’aller plus en avant.

Rotorua

Nous voici de retour en ville, mais cette fois en pleine géothermie active. Nous commençons par Te Puia, un site sacré pour les Maoris, qu’ils ont aménagé en éco-musée. On nous y présente la relation de ce peuple autochtone avec la géothermie, de la cuisson à la douche, ainsi que quelques formes d’artisanat. Notre guide est un Maori originaire du lieu, plein d’énergie et probablement gay 😉 Il est trop top!

Le site géothermique de Te Puia

Notre guide maori à côté d’un four géothermique plein d’agneau…

On visite ensuite le bois de Redwood, une plantation d’arbres importés par les Anglais. Elle est aujourd’hui complètement sauvage et les pins rouges sont immenses!

Le bois de Redwood

Nous passerons ensuite la nuit à proximité d’un lac bleu, que nous borderons au réveil avant de rejoindre à nouveau Rotorua pour un spa géothermique. Que du bonheur!

La terrasse de notre maison… au bord du lac bleu

Le tour du lac bleu

Ça fait tellement du bien!

Avec vue sur le lac Rotorua

Nous continuons ensuite notre route vers Taupo, avec une halte à Wai-O-Tapu, un must see de la géothermie kiwi. Et effectivement c’est magnifique, avec des eaux de toutes les couleurs, des fumerolles et des terrasses…

La piscine de champagne, car l’eau pétille

Un lac qui passe du jaune au vert en fonction de la température…

Nous terminons la journée à proximité des Huka Falls, que nous visiterons le lendemain.

Hobbiton i Waitomo

Nous nous levons pas trop tôt, effectuons notre première vidange des eaux grises (évier) et remplissage de l’eau potable de notre véhicule, puis nous rendons à Matamata pour réserver notre visite guidée de Hobbiton, le lieu de tournage du Seigneur des Anneaux et du Hobbit.

Quelques restes du début du siècle à Matamata

Avec du théâtre même

Le bus qui nous emmène de la ville au site nous propose une petite présentation de la région, avant et après le passage de Peter Jackson. Une fois sur place, nous découvrons ce décors de cinéma construit 2 fois (une première version provisoire pour le Seigneur des Anneaux, démontée après le tournage, puis une seconde version en dur, pour la trilogie du Hobbit et les touristes que nous sommes). Bien que moyennement passionnés par le film, notre guide rend la visite très intéressante en racontant bien les petites astuces utilisées par l’équipe du film pour rendre le décors plus crédible!

La maison de Bilbo

Qui c’est le Hobbit, qui c’est Gandalf?

Echelle 40%

Ma coupe de cheveux ressemble bientôt à un orc

Une bière à l’auberge du Dragon vert

Les diverses demeures sont construites à différentes échelles pour permettre de filmer les hobbits (échelle 100%, le hobbit entre sans problème par la porte), ou Gandalf (échelle 60%, il se cogne la tête partout). Tout est neuf mais doit paraître vieux, donc il faut donner de la patine à du bois fraîchement tailler, le couvrir de mousse, etc. L’arbre majestueux sur la maison de Bilbo Baggins est filmer d’abord dans le Seigneur des Anneaux, mais il doit être 60 ans plus jeune dans le Hobbit, tourner postérieurement: ils ont donc rasé l’arbre pour le remplacer par un arbre d’acier et de feuilles artificielles…

Bref, c’était un moment fort intéressant, durant lequel nous avons beaucoup pensé à nos 2 fans respectifs, Jo et Ferran 😉

On termine la journée près de Waitomo, célèbre pour ses grottes et ses vers luisants. Le lendemain donc, on commence par la Bushwalk, car notre visite des grottes ne peut se faire avant 13h. Et nous ne sommes pas mécontents de ce contre-temps, car la balade en vaut vraiment la peine. La forêt semble préhistorique, avec fougères, mousse sur les tronc et au sol. C’est un endroit particulier.

Bushwalk à Waitomo

Après un repas très local (un burger et des frites), on part avec notre guide pour les grottes. D’abord un peu surpris par sa mollesse (on craint de s’endormir, tellement il manque d’énergie dans la voix), celui-ci s’avère très sympa (toujours aussi mou, mais sympa)! On visite donc une grotte dont le plafond est recouvert de vers luisants. Ils attirent ainsi des insectes qu’ils piègent dans des sortes de toiles d’araignées suspendues. C’est très beau mais inphotographiable… (voir http://www.glowworm.co.nz)

En route pour la spéléo

On enchaîne ensuite avec une grotte beaucoup plus conventionnelle, mais c’est sympa quand même.

Waitomo Cave

On profitera de la fin de l’après-midi pour nous rapprocher de Rotorua, notre prochaine destination. On trouvera un endroit idyllique, que nous garderons pour nous tout seuls… c’est un peu bizarre de se savoir si isolé dans notre campervan…

Le réveil de l’ours 😉

C’est pas moche comme endroit

Mais on est tout seuls

Península de Coromandel

Une fois prise la décision de ne pas nous rendre dans le nord d’Auckland, nous faisons les courses pour remplir notre petit frigo de campeurs 😉 Nous achetons aussi une lampe frontale, celle du Myanmar n’ayant pas survécu plus d’une pile, un pull thermique pour Neus et un Buff pour moi (le même que tu m’avais offert, Jo, mais en bordeaux).

Mon nouveau Buff

En route donc pour Hahei, mais l’heure se fait finalement tard, donc nous nous arrêtons à Tairua pour la nuit. Il s’agit de 2 places de parc autorisées aux campervans au bord de l’estuaire local. Premier arrêt charmant donc, avec un grand sentiment d’indépendance! Voilà donc notre nouvelle maison pour le mois à venir 😉

Notre première halte

Notre maison

Le ciel est tellement clair qu’on voit la voie lactée

Le lendemain, nous arrivons enfin à Hahei et visitons la Cathedral Cove, une grande arche de pierre au bord de la plage. Nous y arrivons malheureusement à marée haute, donc la plage est en partie inaccessible…

Cathedral Cove

Nous enchaînons avec la Hot Water Beach qui, comme son nom l’indique, bénéficie de la géothermie pour chauffer le sable et l’eau du sac (froid) et du ressac (tiède). Les gens y viennent armés de pelles pour construire des digues de sable, retenant le ressac pour le chauffer. Nous pratiquons la version simplifiée, en plantant simplement les pieds sous le sable et, effectivement, ça chauffe (on se brûle même un peu).

Les digues disparaissent quand une vague un peu plus grande que les autres arrive

C’est bon chaud!

On sort de la plage, et nous mettons en route pour le centre de l’île du Nord, Hamilton, sauf que la pratique manque un peu et je roule à droite… accident éviter de justesse, mais la frayeur est un apprentissage efficace 😉

Auckland

Après une semaine dans les climatisations de Singapour, voici la ville où la clim est aussi dehors 😉 Ça fait du bien de retrouver un climat plus frais, même si les habits sont au fond du sac.

On arrive à l’aéroport vers 23h et logeons à l’hôtel Ibis juste en face (wooaaw… mais c’est pratique). Le lendemain, on se rend au centre ville, où nous prenons une chambre dans une guesthouse. Nous nous rendons au Mont Eden, l’un des innombrables cratères qui parsèment la ville et d’où nous profitons d’une vue imprenable.

Sur le flanc du Mont Eden

Le panorama

On visite ensuite le Musée du mémorial de guerre d’Auckland, qui présente un peu tous les aspects de la Nouvelle-Zélande, des Maoris aux sciences naturelles en passant par l’activité géothermique et volcanique. On tente la visite guidée, inspirés par nos expériences de Singapour, mais sommes tellement déçus que nous quittons le groupe et visitons le musée par nous-mêmes.

Tuya, palmiers et herbe… une végétation pour le moins hétéroclite

Le mémorial des soldats tombés durant la guerre

Si nous dînons très bien dans un café, nous découvrons la cuisine légendaire du pays le soir: c’est gras et grossier… 😉

Le café Eden, un must!

Le lendemain, nous prenons possession de notre nouvelle maison, que Nathan, le sympathique propriétaire nous explique gentiment. Un tour d’essai autour de l’îlot et nous voilà prêts au départ. On renonce à partir dans le nord, craignant de devoir courir pour visiter le reste. En route donc pour la péninsule de Coromandel, à l’est.