Queenstown i Milford Sound

Après un road trip bien joli en bord de mer, nous rentrons à nouveau dans les terres en direction de Queenstown, la capitale des sports d’hiver. Nous avons un jour pour le moins maussade et, sur le chemin, nous nous arrêtons pour une activité couverte: le Puzzling World. C’est une attraction qui a commencé dans les années 70-80 par un labyrinthe géant et qui s’est poursuivie par des expositions sur les illusions d’optiques et des sens.

Le clou de la visite est une pièce inclinée à 15°, mais dont le contenu (un billard, une fontaine et des escaliers) est horizontal… Le cerveau compense et on ne comprend pas très bien pourquoi l’eau remonte, la bille aussi et, au bout d’un moment, on perd gentiment la notion d’équilibre. Par contre, pour ce qui est des illusions d’optiques, c’est un peu connu et enfantin, mais il y a 2-3 choses intéressantes.

Puzzling World

L’arrêt suivant nous permet de visiter Arrow Town, une bourgade heritage comme ils les appellent, où les bâtiments du XIXème côtoient un quartier chinois: les kiwis manquaient de main-d’oeuvre pour les mines d’or et sont allés, comme nous avec les Italiens dans les années 60, les chercher en Chine. D’abord recherchés et bienvenus, ils ont vite été ghettoïsés dans leur quartier.

Un style de chinatown moins connu

Nous arrivons finalement à Queenstown, sorte de Zermatt aux antipodes, sans l’aspect historique (i. e. jolies petites maisons en bois). On n’en admirera pas vraiment le cadre, puisque le ciel n’est guère plus haut que les dernières villas de luxe du coteau, et nous préférons continuer notre route vers le sud, en espérant trouver mieux et plus sympa à Te Anau. On y achète toutefois nos billets pour la croisière dans le Milford Sound, must see de l’île du sud.

Nous faisons une halte à Te Anau, réputée pour ses tartes à la viande (Pies), qui nous servirons de 10h copieux. N’ayant pas la motivation ni le temps de faire une marche, on se promène au bord du lac, on profite d’un hotspot wifi pour écrire quelques articles du blog et nous reposer, jusque vers 15h.

Méditation au bord du lac

J’ai trouvé un petit kiwi en chocolat… 😉

Nous devons ensuite nous rapprocher de Milford Sound, car la route depuis Te Anau est trop longue pour être à 10h sur place. Le paysage le long de la route est incroyable, passant d’un tapis ondulant que les couleurs d’automne ont déjà colonisé à des montagnes escarpées entre lesquelles s’étendent plaines et lacs.

En sortant de Te Anau

Eglinton Valley

Mirror Lakes

En approchant le fjord

Nous passerons la nuit dans le dernier camping gratuit de la vallée, n’y seront pas seuls, et gèlerons littéralement! Le matin, les flaques dans la boue se sont couvertes d’une fine pellicule de glace, alors que le paysage s’est couvert d’un léger manteau blanc de givre. Nous levant à l’aurore, car transis de froid, nous faisons une petite balade matinale dans le bois à côté avant de nous mettre en route pour notre bateau: la journée est prometteuse, le ciel est absolument dégagé 😉

Vous avez dit froid?

On est pas seuls, et contents de ne pas être sous tente

On gagne quelques degrés dans la forêt…

Balade matinale

On arrive finalement au fjord et embarquons sur notre bateau. Nous irons jusqu’à la mer et ferons demi-tour, admirant les falaises alentours plonger directement dans la mer (600m d’altitude, mais 300m de profondeur, c’est les falaises sous-marines les plus profondes du monde, semble-t-il), des phoques qui se réveillent et vomissent (good morning everybody), des cascades et, semble-t-il par une chance exceptionnelle, des dauphins.

Départ!

C’est parti!

Le lever du soleil derrière les falaises

Les dauphins tournent autour du bateau

La digestion est difficile

Une douche gratuite

Sur la fin de l’itinéraire, il commence à faire un peu frais…

On finira la journée à Te Anau, avant de descendre un peu plus au sud pour la nuit.

Nelson i Abel Tasman

Nous voici sur l’île du sud, à Picton. On a faim et mangeons sur place, tout en faisant la rencontre d’un kiwi sympa, originaire de Taranaki et nous prédisant une suite de voyage plus “européenne”, car le paysage est plus proche de ce que nous connaissons (nous ne regrettons donc pas d’avoir traîné dans le nord).

Picton ne présentant pas beaucoup d’intérêt, nous continuons vers Nelson et, après un petit tour de ville, nous rendons au cinéma. Nous ne concordons pas dans nos envies, Neus allant voir The Gardians of the Galaxy 2 et moi, un peu hâtivement, je prends un billet pour After the Storm (l’affiche à l’air bien)… sauf qu’après les 10 premières secondes, je réalise que c’est le film que j’ai regardé durant le vol Singapour-Auckland :-/ Joli, Hefti (et petite pensée au mono-neurone maternelle…)!

La cathédrale de Nelson

Quelques cafés un peu branchés…

Une rue “héritage” datant du XIXème

Le lendemain, départ pour le parc national Abel Tasman, où l’on doit prendre un bateau-taxi à 9h. Départ quelque peu compromis par les pluies de la veille qui, avec l’arrivée de nuit dans notre campsite, nous laisseront les 2 roues motrices dans la boue… Heureusement, nous ne sommes pas Hollandais et savons que plus ça patine, plus ça s’enfonce 😉 On va chercher donc des branches que l’on met sous les roues, je joue à deux-petits-coups-en-avant-un-en-arrière jusqu’à ce que, après un heure et un gypsage intégral de Neus, nous soyons sur le chemin.

On arrive pour le bateau de 10h30 qui nous laisse 2 plages plus au nord (Torrent Bay), nous permettant de longer la côte jusqu’à notre point de départ, Marahau. Le bateau inclut une petite visite touristique des roches et de la faune alentours, plutôt sympa.

Un bateau-taxi qui crache!

Un rocher tailler en 2 lors de la dispute entre 2 dieux

La marche est plutôt bien au début, un peu longue à la fin. S’ajoute à ça une pluie qui s’invite, d’abord timidement, puis de plus en plus fortement. Les derniers 200m se feront au pas de course jusqu’au véhicule.

Banc avec vue

De lagune en lagune

Une légère humidité

La plage de Maharau à marée basse

La journée aura été finalement bien remplie et on se dirige vers notre camping pour la nuit.

Koh Rong Sanloem

Des de Sihanoukville agafem un baixell cap a Koh Rong Sanloem, l’illa que hem decidit que visitarem. Diuen que és una de les més tranquiles. A més volem anar a la platja de la banda oest (sunset beach) que casi no té accés per vaixell. Un cop arribat a l’illa hem de caminar 45 minuts pel mitg de la selva (amb maletes) per arribar a l’hotel.

L’arrivée est à la hauteur

Ens allotgem al Huba-Huba que té uns preus raonables i un staff de voluntaris estrangers molt simpàtics. Passem 3 dies de platja, fent snorkeling, caminant per la sorra, llegint, xerrant amb la gent… tranquils vamos.

Tot s’ha de dir, el primer dia desprès de deixar la maleta fem una hora de snorkel i les nostres esquenetes blanquetes i pures agafen un color vermell gamba que pá que. Total la resta de dies passegem amb samarreta i no prenem el sol.

Premier plongeon

Plein de poissons à voir

Elle est dure, la vie…

Belle brasse 😉

Le snorkeling en T-Shirt…

Pas toujours très coloré…

El paisatge es magnífic. Aigua turquesa cristalina, peixitus, plancton fluorescent per la nit, hamaques… idílic! Però no tenim aigua dolça per dutxar-nos >.< i quan tens l'esquena cremadeta l'aigua salada no ajuda gaire... Durant la nit ens diluvia o tenim ratolinets que intenten entrar a la nostra tenda on no passa una gota d'aire... xafogor!! [caption id="attachment_364" align="alignnone" width="818"] La terrasse du Huba-Huba[/caption]

Petite promenade sur la plage avec ce qu’il reste du ponton

Somiant amb nits a la fresca i amb dutxes d’aigua dolça agafem el camí de la selva de tornada per anar cap a Kampot, zona on es cultiva pebre i es menja cranc!

Thakhek i el circuit de Khammouane

Départ le matin en bus pour Thakhek, à mi-chemin entre la capitale et le Cambodge. Nous arrivons en fin d’après-midi relativement crevés par le long trajet. Nous prenons une chambre et allons contempler un coucher de soleil furtif sur le Mékong et la Thaïlande qui nous nargue de l’autre côté du fleuve.

Le soleil qui s’en va derrière la Thaïlande

Nous continuons notre petit tour d’horizon dans cette ville tranquille et accueillante. Nous soupons finalement sur la place principale, dans un stand de rue à côté d’un gigantesque château gonflable où se défoulent les enfants.

Le lendemain matin, nous louons une moto pour le Loop, une boucle de 3-4 jours à faire dans les environs. Départ donc par la route en direction du Vietnam, puis quelques sorties sur des pistes pour rejoindre des grottes. A la première, un espagnol de Séville improbable rencontré à l’agence de location de motos nous recommande de sauter l’étape, pas vraiment intéressante. Nous obtempérons, car nous avons déjà vu des grottes suffisamment intéressantes.

A la deuxième, on entre dans la Buddha cave par une ouverture minuscule (environ 0.5 Neus de haut, unité très pratique mais peu répandue) pour entrevoir un amoncellement de statues enfouies dans les cavités de la grotte. Mais le clou du spectacle est en-dessous, la Paseum cave, une grotte toute en longueur et inondée que l’on visite moyennant un petit bateau rien que pour nous, mû à la pagaie. Petite pause intime dans la fraîcheur et le silence donc.

La sortie de la Paseum cave

Pour le retour sur la piste, c’est Neus qui conduira le scooter, une première passée brillamment. Le début aura toutefois été marqué par une rencontre improbable: un local en moto s’arrête derrière nous alors que j’explique à Neus comment ça marche puis, lui indiquant que tout va bien, il fait signe de vouloir passer à droite, entre le talus et notre moto, là où je me trouve… je m’enlève donc, il vient à la hauteur de Neus, s’arrête, nous regarde, puis s’effondre en bas du talus avec sa moto, sous les rires des gamins qui le suivaient en vélo. Et c’est alors que l’effluve me parvient et que je comprends: il a au moins 4‰ par pneu! On l’aide à se relever et les gamins nous assurent qu’ils s’en occuperont 😉

Suite donc de notre périple, à travers des montagnes karstiques qui commencent à me sortir par les trous de nez… Le paysage est beau, Neus en profite et je me contente de conduire, un peu lassé de paysages fait de montagnes, de grottes et de cascades (je commence à comprendre pourquoi le mot chinois désignant le mot paysage est fait des 2 idéogrammes montagne et eau).

Petite visite du village tout tranquille de Mahaxay, où l’on profite de s’arrêter pour un jus de sucre de canne, puis dernier bout de route jusqu’à notre halte nocturne à Gnommalat.

Une halte à Mahaxay

La machine à canne à sucre, repère de Neus

Le lendemain, départ pour le nord, en arpentant puis longeant la controversée retenue du barrage de Nam Theun 2, dominée par les troncs blanchis des arbres submergés.

Au bord du lac de Nam Theun 2

Les arbres blanchis de Nam Theun 2

Redescente ensuite jusqu’à Lak Sao, petite ville de province où je trouve… un barbier! Autant dire qu’il n’a jamais tondu une barbe aussi longue et surtout jamais autrement qu’à la lame. Ce sera donc épique, car il me couche en position horizontale pour me raser au rasoir électrique, de sorte que mes narines jouent parfaitement le rôle d’entonnoirs. Je parfais donc ma maîtrise de l’apnée par près de 40ºC, mais nous avons bien ri!

Le barbier de Lak Sao

Nous continuons ensuite en direction de Ban Nahin et nous arrêtons à une source d’eau froide (selon les Laos, mais elle est parfaite pour se baigner), y retrouvons notre Andalou en pleine forme et faisons trempette.

La Cold Spring, mais pas tant que ça

Avec notre Andalou et un Allemand

Nous arrivons finalement en fin d’après-midi à Ban Nahin et visitons une cascade un peu trop enfouie dans la forêt pour que nous y parvenions avant la nuit. Durant le souper, une averse torrentielle nous surprend, rafraîchissant très momentanément l’atmosphère.

La rue devient rivière

Le lendemain, départ pour Kong Lor, une formation naturelle incroyable. L’histoire veut que des villageois du Hô Chi Minh se soient réfugiés dans une grotte de 40m de large par 10m de haut, durant 90 jours, jusqu’à ce qu’un canard les surprennent en venant du fond de la grotte: il y a donc forcément une sortie de l’autre côté! Le résultat, un tunnel naturel titanesque de 7.5km de long, présentant par endroit une voûte de 100m de haut. Une traversée d’une heure en bateau à moteur nous mène d’une extrêmité à l’autre, avec comme seule lumière nos frontales… Un moment qui vaut les 400km de moto!

L’entrée de Kong Lor

La sortie de Kong Lor

Le village de Ban Natane, de l’autre côté de la grotte

Après la visite de la grotte, nous nous mettons en route pour Vieng Kham, où nous passerons la nuit. Sur le chemin, nous rencontrons un constructeur de taiko local, qui en plus parle quelques mots d’anglais. Une rencontre très chouette, visiblement pour nous comme pour lui.

Notre constructeur, le pot de peinture à la main

Les troncs en préparation

Le séchage des peaux, pour l’instant plutôt un gros morceau de lard plein de mouches…

Finalement retour sur Thakhek, après une nuit à Vieng Kham. Arrivés en fin de matinée, on y fera une lessive, on enverra un colis pour la Suisse et achèterons les billets de bus pour Paksé, notre prochaine destination.

Muang Ngoi et Nong Khiaw

Le bus qui nous mène de Luang Prabang à Nong Khiaw passe nous prendre à l’hôtel vers 8h30. C’est un petit van 12 places et nous pensions d’abord que c’était le pick-up jusqu’à la station de bus, sauf qu’en y arrivant, nous comprenons que c’est le véhicule qui nous emmènera directement à destination.

La route nous semble bien plus chaotique que lors de notre entrée au Laos, à moins que ce ne soit le véhicule ou le chauffeur, mais en tout cas les 3.5 heures de trajet ont été difficiles (le plafond est bien bas pour un occidental comme moi)!

Arrivés à Nong Khiaw, nous nous rendons à l’embarcadère et montons à bord d’un petit bateau pour Muang Ngoi, car aucune route ne relie les deux villages (et aussi parce que nous avions envie de changer de moyen de transport).

Le parcours est magnifique! Des montagnes élancées plongent dans le fleuve, à moins que ce ne soit le fleuve qui navigue entre elles, et les buffles viennent se rafraîchir dans l’eau. Le paysage est immaculé, avec un seul village à mi-voyage, et il règne un calme majestueux dans ce cadre idyllique.

A bord de notre bateau, aussi haut que le bus…

Départ du village de Nong Khiaw!

Il fait gris, mais c’est beau quand même

Une fois arrivés à bon port, nous nous laissons embarquer par le premier rabatteur qui nous accoste et louons une chambre sans charme mais avec vue directe sur la rivière. Nous profitons de l’après-midi sur la terrasse de l’hôtel, à écrire le blog et se renseigner sur ce que l’on fera les jours qui viennent.

La vue depuis la chambre

La terrasse, pas mal non plus (même s’il fait un peu froid)

Le lendemain, nous changeons d’hôtel (le bord de la rivière est quand même humide et frais, et la chambre un peu glauque), et je commence à avoir un léger chat dans la gorge, probablement en raison de la baisse notoire de la température dans cette région: s’il fait encore 30°C la journée, les températures chutent à moins de 15°C la nuit (dur, dur, quand on baigne au dessus de 20°C depuis 1.5 mois!).

Mais on ne se laisse pas abattre et on se fait une petite marche, cette fois sans guide (ça fait du bien), jusqu’au petit village de Ban Na, au milieu des rizières. On y mange sur une jolie terrasse, assistons de loin à la célébration d’une naissance, et continuons en milieu d’après-midi vers Hoy Bo et une hypothétique cascade qu’on ne trouvera jamais…

Les rizières proches de Ban Na

La rue du village de Ban Na

Nous remarquons aussi l’ingénierie hydraulique du coin, très pragmatiquement faite d’un moteur relié à une hélice de bateau plongé dans une cascade. Retour en fin de journée sur Muang Ngoi, accompagnés de 2 Françaises qui passaient par là.

Le turbinage, système D

Au souper, un couple de Français à la table à côté de nous nous racontent leur rencontre du jour: « … nous avons parlé avec un jeune du village, enfin plus si jeune, il avait déjà 26 ans quand même … ». Bon voilà, le coup de vieux, c’est fait!

Le lendemain, matinée un peu chill-out dans le village et on réserve la descente en kayak pour Nong Khiaw. Les bagages nous suivent dans un bateau, et nous partons ramer pour 4 heures… Petit bémol toutefois, mon expérience d’aviron ne m’aide pas beaucoup et le bateau qui nous suit est finalement occupé par le frère de celui qui nous a vendu le tour. Il ne parle pas un mot d’anglais et visiblement non plus de kayak, donc on passera 4 heures principalement à tourner à gauche et, bordel, rame à droite! et non, maintenant c’est trop! Un peu galère donc, même si nous profitons par contre à nouveau du magnifique paysage, des buffles qui se baignent à nos côtés et de la lenteur de notre embarcation pour le contempler. (note des auteurs: l’explication complète de la technique de la rame est ici, tellement simple pourtant… dommage de l’apprendre qu’après)

Les premiers coups de rames, ça paraît facile…

Après une heure de rame, on commence à choper plus ou moins le truc (je pense que les buffles ont les oreilles qui sifflent de mes jurons…)

Le dernier bout droit avant le coucher du soleil

Nous arrivons finalement exténués à Nong Khiaw, mais ravis d’avoir franchi ce trajet à la force de nos bras (qui n’en ont plus). Nous passons la nuit à nouveau au bord du fleuve (impossible d’aller chercher plus loin) et prenons un bus le lendemain après-midi pour Vangvieng via Luang Prabang.

Là, z’en peux p’us!