Upper Murray

Nous visitons d’abord Corryong, ville sans grand intérêt, mais offrant un musée assez touchant: tous les objets dont les habitants ne savent que faire et qui ont une quelque forme d’histoire finissent au musée. Ils ont donc organisé la visite par « pièce », de la cuisine à la pharmacie en passant par quelques cailloux aborigènes.

La cuisine

J’y ai même retrouvé mes skis 😉

Nous prenons ensuite la route qui longe la rivière Murray, nous arrêtons pour une balade sur une colline, puis continuons sur Albury pour y faire une lessive.

La plaine où sillonne le Murray

Un bistrot-superette à la déco bien locale

Sur la crête de Kurrajong

Une balade d’art aborigène à Albury… on retiendra la rivière, c’est mieux…

On passe la nuit près du lac de retenue du barrage de Hume, grillade de kangourou au menu 😉

L’intérieur de notre campervan

Les grillades au bord du lac

Le lendemain, en route pour Beechworth et Bright, en passant par Yackandandah, des villes dont les rues principales datent du XIXème et sont heritage… bon, mis à part Yackandandah, c’est plus pour le principe de s’inventer une histoire qu’ils n’ont pas vraiment que pour la présence de bâtiments vraiment intéressants… Elles présentent un intérêt en automne, car elles sont plantées d’arbres venus d’ailleurs dont les feuilles jaunissent, ce que les forêts alentours ne font visiblement pas. Mais l’automne est déjà passé à notre arrivée.

Les derniers érables de Beechworth

Une cascade sur le mont Buffalo

Un peu déçus par ces villes heritage par vraiment folichonnes, on met le cap sur Bendigo, une ville plus grande et au passé marqué par la ruée vers l’or.

Snowy Mountains

Après nous être renseignés sur l’itinéraire et les conditions en altitude à Cooma (et une petite visite de la ville heritage-mais-on-ne-sait-pas-pourquoi), nous mettons le cap vers le toit de l’Australie, le mont Kosciuszko, qui culmine à 2’200m et s’est couvert la nuit précédente de sa première couche de neige…

Nous campons à proximité du Charlotte Pass, point de départ d’une randonnée le long des crêtes. Il y fait un froid bien marqué, mais ça ne nous empêche pas de faire un barbecue grâce au grill intégré à notre véhicule 😉

Le lendemain, départ pour la randonnée, par un jour magnifique, une neige fraîche couvrant les sommets, dans le silence absolu. Après un peu plus de 20km, on arrive en milieu d’après-midi à notre véhicule et descendons rejoindre la vallée.

On n’est pas encore dans la neige, mais il fait super froid le matin

Ça monte gentiment

La crête que nous suivrons pour le retour

On n’y est presque

Les derniers 50cm avant le sommet

On y est: on ne peut pas être plus haut en Australie!

On décide de sortir du parc national le jour même, vers Corryong, pour retrouver des températures plus acceptables et commencer dès le lendemain à visiter l’outback du Victoria, riche d’un passé minier lors de la ruée vers l’or aux XIXème et début XXème siècles.

La regió del mont Aoraki (Cook)

Avant de quitter la côte, nous nous arrêtons à Oamaru, petite ville au sommet du style Steampunk, et faisons une lessive (ça commence à devenir nécessaire). Nous profitons de l’attente pour manger l’un des meilleurs déjeuners que l’on ait pris dans le pays!

Nous nous mettons ensuite en route vers le mont Aoraki, le toit de la Nouvelle-Zélande. En route, nous nous arrêtons aux Elephant Rocks (sorte de blocs erratiques dont la taille a inspiré le nom) et au barrage de Benmore, assez impressionnant.

L’eau fait vibrer la structure en passant dans les conduites de 7-8m de diamètre…

Nous n’arrivons finalement pas à rejoindre le pied de la montagne le jour même et nous arrêtons au sud du lac Pukaki pour la nuit.

Lac Pukaki

Vue de notre cuisine, de notre salon traversant et de notre chambre à coucher à 3 orientations: qui dit mieux?

On peut même devenir architecte de caravane!

Le lendemain, nous arrivons finalement au village du mont Cook et décidons de faire 2 petites balades jusqu’au pied de 2 glaciers de la région. Le ciel est partiellement couvert et le paysage relativement suisse, mais après tant de route, on est content d’être en plein air un moment.

Sur la route

Là où il y a le lac fut un glacier…

Un pont qui danse

Nous terminerons la journée au bord du lac Tekapo voisin, semble-t-il l’endroit où le ciel est le plus pur du pays et où un observatoire permet, lorsqu’il n’y a pas de nuage, d’apprécier les étoiles. Nous nous contenterons des nuages…

Lac Tekapo

Salade au bord du lac McGregor

Le lendemain, cap sur Christchurch, notre destination finale. Nous nous arrêtons à la Rakaia Gorge pour nous dégourdir les jambes, où l’on découvre un pont de fine ingénierie de la fin du XIXème.

Un cas d’école

Une gorge bien large

Des sourires bien larges

Nous arriverons finalement à Christchurch en fin de journée, après avoir traversé les plaines du Mackenzie Country, de grandes étendues d’herbe jaunie par l’automne où Peter Jackson a filmé la bataille des cavaliers du Rohan (c’est notre guide qui nous le dit, moi je ne sais même pas quelle scène c’est, mais c’est beau quand même).

Queenstown i Milford Sound

Après un road trip bien joli en bord de mer, nous rentrons à nouveau dans les terres en direction de Queenstown, la capitale des sports d’hiver. Nous avons un jour pour le moins maussade et, sur le chemin, nous nous arrêtons pour une activité couverte: le Puzzling World. C’est une attraction qui a commencé dans les années 70-80 par un labyrinthe géant et qui s’est poursuivie par des expositions sur les illusions d’optiques et des sens.

Le clou de la visite est une pièce inclinée à 15°, mais dont le contenu (un billard, une fontaine et des escaliers) est horizontal… Le cerveau compense et on ne comprend pas très bien pourquoi l’eau remonte, la bille aussi et, au bout d’un moment, on perd gentiment la notion d’équilibre. Par contre, pour ce qui est des illusions d’optiques, c’est un peu connu et enfantin, mais il y a 2-3 choses intéressantes.

Puzzling World

L’arrêt suivant nous permet de visiter Arrow Town, une bourgade heritage comme ils les appellent, où les bâtiments du XIXème côtoient un quartier chinois: les kiwis manquaient de main-d’oeuvre pour les mines d’or et sont allés, comme nous avec les Italiens dans les années 60, les chercher en Chine. D’abord recherchés et bienvenus, ils ont vite été ghettoïsés dans leur quartier.

Un style de chinatown moins connu

Nous arrivons finalement à Queenstown, sorte de Zermatt aux antipodes, sans l’aspect historique (i. e. jolies petites maisons en bois). On n’en admirera pas vraiment le cadre, puisque le ciel n’est guère plus haut que les dernières villas de luxe du coteau, et nous préférons continuer notre route vers le sud, en espérant trouver mieux et plus sympa à Te Anau. On y achète toutefois nos billets pour la croisière dans le Milford Sound, must see de l’île du sud.

Nous faisons une halte à Te Anau, réputée pour ses tartes à la viande (Pies), qui nous servirons de 10h copieux. N’ayant pas la motivation ni le temps de faire une marche, on se promène au bord du lac, on profite d’un hotspot wifi pour écrire quelques articles du blog et nous reposer, jusque vers 15h.

Méditation au bord du lac

J’ai trouvé un petit kiwi en chocolat… 😉

Nous devons ensuite nous rapprocher de Milford Sound, car la route depuis Te Anau est trop longue pour être à 10h sur place. Le paysage le long de la route est incroyable, passant d’un tapis ondulant que les couleurs d’automne ont déjà colonisé à des montagnes escarpées entre lesquelles s’étendent plaines et lacs.

En sortant de Te Anau

Eglinton Valley

Mirror Lakes

En approchant le fjord

Nous passerons la nuit dans le dernier camping gratuit de la vallée, n’y seront pas seuls, et gèlerons littéralement! Le matin, les flaques dans la boue se sont couvertes d’une fine pellicule de glace, alors que le paysage s’est couvert d’un léger manteau blanc de givre. Nous levant à l’aurore, car transis de froid, nous faisons une petite balade matinale dans le bois à côté avant de nous mettre en route pour notre bateau: la journée est prometteuse, le ciel est absolument dégagé 😉

Vous avez dit froid?

On est pas seuls, et contents de ne pas être sous tente

On gagne quelques degrés dans la forêt…

Balade matinale

On arrive finalement au fjord et embarquons sur notre bateau. Nous irons jusqu’à la mer et ferons demi-tour, admirant les falaises alentours plonger directement dans la mer (600m d’altitude, mais 300m de profondeur, c’est les falaises sous-marines les plus profondes du monde, semble-t-il), des phoques qui se réveillent et vomissent (good morning everybody), des cascades et, semble-t-il par une chance exceptionnelle, des dauphins.

Départ!

C’est parti!

Le lever du soleil derrière les falaises

Les dauphins tournent autour du bateau

La digestion est difficile

Une douche gratuite

Sur la fin de l’itinéraire, il commence à faire un peu frais…

On finira la journée à Te Anau, avant de descendre un peu plus au sud pour la nuit.

Les Pancake Rocks i els glaciars

Après l’orage du soir précédent, il fait à nouveau un peu près beau et nous rejoignons la côte ouest. Nous nous apercevons que les distances entre arrêts sont plus longues au sud qu’au nord, et que nous serons davantage sur la route ici.

Première halte de bon matin dans une ancienne bourgade de chercheurs d’or, dont il ne reste qu’un pont suspendu et quelques machines abandonnées. C’est aussi ici qu’on mesure l’effet du tremblement de terre qui a secoué la région et a créé une faille de 4m.

Faut pas avoir le vertige

On s’y tient avec les deux mains (et on n’y danse pas)

Nous nous arrêtons aux Pancake Rocks, une formation rocheuse en strates qui, avec l’érosion, a pris la forme de pancakes entassés. La mer y est impressionnante, s’engouffrant entre les strates pour éclater ci et là, parfois dans une cheminée qui crache l’écume.

Ça porte bien son nom

Les vagues sont impressionnantes (la mer est bien 15m plus bas)

Nous continuous ensuite directement en direction des glaciers Franz Josef et Fox. Nous passerons la nuit à Pukekura, la plus petite commune du pays, dont nous aurons l’honneur de rencontrer 2 des 6 sympathiques habitants…

Le lendemain, il fait gris et nous nous rendons au glacier Franz Josef, dont il ne reste pas grand chose… mais la balade nous rappelle nos belles Alpes qui fondent grâce à tout le carburant que bouffe notre véhicule :-p

Le truc blanc au fond c’est le glacier et il ne doit lui rester que 5 ans à vivre max…

On renonce donc à visiter le glacier Fox et préférons voir le lac Matheson, dont l’eau noire rend sa surface parfaitement réfractante: joli effet miroir 😉

Lac Matheson

C’est qui qu’est là?

On passera la nuit dans un endroit décrit comme lugubre et, à notre arrivée dans ce lieu un peu spécial (caravanes abandonnées, un bus qui fume au loin mais personne autour) et sous la pluie qui s’est finalement invitée, un con de chat saute sur le pare-brise, ce qui aura l’effet que vous imaginez: déjà pas trop rassurer, on a failli finir dans le coffre… mais on a beaucoup ri!

Ledit con de chat…