Raymond Island

Nous continuons notre route vers l’est, nous arrêtons à la 90 Miles Beach (145km de plage, ça le fait), puis nous rendons à Raymond Island, une petite île où une colonie de Koalas a été réintroduite après leur quasi extinction. Si ce n’est le groupe de Chinois qui ne peut s’empêcher d’aller trop près des animaux, la visite est sympa.

90 Miles Beach

T’as pas 2 balles?

Mais c’est mimi quand même

On apprend par la même occasion que ce petit animal tellement chou aurait sa place à la Riponne: l’espèce a évolué de sorte à digérer les feuilles d’eucalyptus, un puissant neuro-toxique, faisant de ce petit marsupial arboricole un parfait pété. Il passe sa journée à somnoler dans les arbres faute d’être en état de faire autre chose… Il a par ailleurs le plus petit cerveau par rapport au poids de l’animal. Bref, le mythe du koala en prend un coup.

Et là le GPS te dit: continue 154km…

Après la visite, pas trop chauds à rouler de nuit que nous sommes, on s’arrête pour dormir au beau milieu d’une forêt, complètement isolés… C’est beau, mais il y a quelque chose de pas rassurant quand même…

Wilsons Promontory

Enfin sortis de la péninsule, on se rend au parc national de Wilsons Promontory. A peine entrés dans le parc, nous faisons notre première rencontre avec la vie sauvage australienne, juste au bord de la route!

Emu: check

Kangourou: check

Wombat: check

Nous faisons ensuite une petite marche dans le parc, de plage en plage, mais dans un décors assez beau.

On commence par un marais

Le long d’un cours d’eau

On débouche finalement sur la mer

Dommage qu’il fasse trop froid pour faire trempette…

On les dirait peintes de main d’homme

Il fait même enfin tiède!

Nous apprécions de ne pas faire trop de kilomètres, d’être au grand air et d’évoluer dans des paysages assez différents. Notre rencontre avec la faune locale est aussi bienvenue. Une bonne journée, quoi!

Nelson i Abel Tasman

Nous voici sur l’île du sud, à Picton. On a faim et mangeons sur place, tout en faisant la rencontre d’un kiwi sympa, originaire de Taranaki et nous prédisant une suite de voyage plus “européenne”, car le paysage est plus proche de ce que nous connaissons (nous ne regrettons donc pas d’avoir traîné dans le nord).

Picton ne présentant pas beaucoup d’intérêt, nous continuons vers Nelson et, après un petit tour de ville, nous rendons au cinéma. Nous ne concordons pas dans nos envies, Neus allant voir The Gardians of the Galaxy 2 et moi, un peu hâtivement, je prends un billet pour After the Storm (l’affiche à l’air bien)… sauf qu’après les 10 premières secondes, je réalise que c’est le film que j’ai regardé durant le vol Singapour-Auckland :-/ Joli, Hefti (et petite pensée au mono-neurone maternelle…)!

La cathédrale de Nelson

Quelques cafés un peu branchés…

Une rue “héritage” datant du XIXème

Le lendemain, départ pour le parc national Abel Tasman, où l’on doit prendre un bateau-taxi à 9h. Départ quelque peu compromis par les pluies de la veille qui, avec l’arrivée de nuit dans notre campsite, nous laisseront les 2 roues motrices dans la boue… Heureusement, nous ne sommes pas Hollandais et savons que plus ça patine, plus ça s’enfonce 😉 On va chercher donc des branches que l’on met sous les roues, je joue à deux-petits-coups-en-avant-un-en-arrière jusqu’à ce que, après un heure et un gypsage intégral de Neus, nous soyons sur le chemin.

On arrive pour le bateau de 10h30 qui nous laisse 2 plages plus au nord (Torrent Bay), nous permettant de longer la côte jusqu’à notre point de départ, Marahau. Le bateau inclut une petite visite touristique des roches et de la faune alentours, plutôt sympa.

Un bateau-taxi qui crache!

Un rocher tailler en 2 lors de la dispute entre 2 dieux

La marche est plutôt bien au début, un peu longue à la fin. S’ajoute à ça une pluie qui s’invite, d’abord timidement, puis de plus en plus fortement. Les derniers 200m se feront au pas de course jusqu’au véhicule.

Banc avec vue

De lagune en lagune

Une légère humidité

La plage de Maharau à marée basse

La journée aura été finalement bien remplie et on se dirige vers notre camping pour la nuit.

Taranaki

Ayant prévu 2 semaines par île, nous sommes un peu en avance et ne savons pas trop si prolonger notre séjour au nord ou filer directement au sud. On décidera finalement de rester au nord et d’aller voir la montagne que l’on voyait à l’horizon lors de notre randonnée au Tongariro.

Pour rejoindre le mont Taranaki, nous empruntons la Forgotten World Highway, une route sinueuse qui traverse un paysage qui rappelle la Vallée enchantée de Petit pied ou un truc du genre. La route étant relativement longue et épuisante à conduire, nous nous arrêtons pour la nuit au milieu de nulle part, complètement isolés. Dans ce décors, nous sachant à des km de la civilisation, on flippe un peu… mais la nuit se passe finalement très bien.

Une nuit au bout du monde…

Le lendemain, on continue la route pour passer un petit moment à l’étranger: nous séjournons 2 heures dans la très sérieuse République de Whangamomona, un village figé dans le temps, n’ayant pas survécu à la suprématie du camion (Whangamomona était un centre régional pour le commerce agricole, mais aujourd’hui les paysans traitent directement avec les villes alentours).

La poste

L’ancienne banque

Sabag version Whangamomonaise

C’est le bout du monde

On arrive enfin à Stratford, puis montons le versant est du mont Taranaki. Nous passons à l’I-Site (office du tourisme kiwi) et rencontrons une femme absolument géniale, complètement enthousiaste et très pointue dans les conseils qu’elle donne. On visite les Dawson Falls pour ce qui nous reste d’après-midi.

Notre camp de base, avec le Fanthams Peak à gauche

Le lendemain, nous escaladons le Fanthams Peak, le petit frère du Taranaki. Nous démarrons la marche alors que le sommet est dans les nuages. C’est 1’000m de dénivelé sur 5km, d’abord tranquillement dans une forêt puis, lorsque la végétation devient plus rare, des escaliers en bois. Les 300 derniers mètres sont par contre une horreur: c’est un champ de petit cailloux volcaniques, sans substrat ni plante, et tous les 2 pas on redescend d’un… On mettra plus d’une heure et demi pour ce dernier bout, mais nous arrivons fiers de l’effort consenti et surtout récompensés par un ciel complètement dégagé!

La forêt du début

Les escaliers de la mort (1’880 marches)

Ça monte à peine…

Au sommet, nous rencontrons 2 femmes maories avec qui nous sympathisons. L’une d’elle est tatouée autour de la bouche et arbore 2 balles de cotons qu’elle fait tourner autour d’elle en chantant. Elle nous fait une démo, c’est très beau, d’autant plus dans ce décors!

Une belle rencontre!

La descente est bien plus rapide, mais nous terminons les genoux en compote! Arrivés en bas, nous roulons encore jusqu’à la côte nord et dormons à Waitara. Le lendemain, petite pause urbaine à New Plymouth, visite du musée de l’artiste kiwi Len Lye, une réalisation architecturale intéressante et une expo assez bien aussi.

Le musée Len Lye

On passera ensuite l’après-midi dans le café attenant, entre pâtisserie et blog. En fin d’après-midi, on se met en route pour le cap ouest et son phare. Nous dormirons à son pied, au bord de la plage 😉

Le phare du cap ouest

Taupo i Tongariro

Nous visitons les rapides de Aratiatia pour commencer la journée. Ils sont sensés changer de débit en fonction des lâchés d’eau du barrage du même nom, mais des travaux de maintenance exigent que les portes soient toujours ouvertes, donc le débit est au maximum tout le temps, c’est assez impressionnant.

Au matin, première vue après le levé

Ensuite, direction les Huka Falls, qui ressemblent du coup aux rapides déjà visités.

Finalement, on fait un petit détour par les cratères de la lune, des formations volcaniques juste en face. C’est un paysage assez étrange, hostile avec ses fumerolles et boues bouillonnantes, mais assez beau par sa tranquillité.

Le cratère principal

Des fumerolles assez puissantes

On s’arrête ensuite rapidement à Taupo pour manger, me raser et me couper les cheveux, et réserver notre transfert pour la fameuse marche du Tongariro Alpine Crossing. On nous prévient, il faut être super équipé, être prudent avec la météo, prendre de l’eau et de la nourriture en suffisance, bref, le truc extrême.

On dort à proximité du point d’arrivée, sommes recueillis le lendemain par la navette qui nous amène au point de départ (avec un chauffeur maori qui nous fait une petite incantation avant le départ pour nous porter chance), et c’est parti! On commence la marche par 1h30 à travers un champs de lave, assez monotone et surtout en file indienne avec les 1’000-2’000 personnes qui font le trek les premiers jours de beau après Pâques… on espère que ce sera mieux ensuite.

Le départ, bien emmitouflés

Après les escaliers de l’enfer (effectivement, ça monte un bout), on arrive sur un plateau d’où l’on admire le bon côté du mont Ngauruhoe, celui qui a servi à illustrer la montagne du Destin dans les trilogies de Tolkien.

Le Mont Doom pour nos fans 😉

Une fois le plateau traversé, on arrive en surplomb sur 3 petits lacs aux couleurs incroyables! On mangera là, accompagnés des délicieuses odeurs de souffre provenant des fumerolles juste à côté (oui, ces volcans sont encore actifs…)

Les lacs d’émeraude

Des couleurs incroyables dans tout ce gris-beige volcanique

Après la pause, la descente vers notre véhicule avec une belle vue sur les lacs, est un peu longuette et nous achève. Mais on est content de cette petite marche, bien qu’un peu surpeuplée.

La longue descente

On passera la nuit pas loin, pas trop capable d’aller plus en avant.