

Nous atterrissons en milieu d’après-midi à Yangon. Un taxi nous emmène au centre-ville et nous découvrons la métropole birmane. Nous constatons d’abord un aspect positif de la colonisation, puisque de grandes avenues plantées d’arbres s’ouvrent ici et là sur de grands parcs. La ville nous paraît aussi plus propre que ce que l’on a expérimenté en Thaïlande. Par contre le trafic est une horreur, appliquant à l’extrême la logique du plus gros d’abord, quitte à bloquer toute une rue (un petit air de Lima poussé au max…).
Le taxi nous dépose à la gare ferroviaire, un grand bâtiment colonial à l’allure post-apocalyptique et tout proche de l’hôtel que nous avions réservé. La rue de notre hôtel est toute étroite, alors que les façades sont jonchées d’enseignes de toutes les formes et toutes les couleurs: on met du temps à trouver notre hôtel!
Ayant la fin de l’après-midi devant nous, nous nous rendons à une pagode au bord du fleuve, en passant par un marché et devant le Ministers Office, un imposant bâtiment colonial en très mauvais état.
Une fois à la pagode, nous découvrons « l’impôt sacro-militaire », à savoir un droit d’entrée réservé aux étrangers dans les lieux touristiques au prix complètement exorbitant. La visite de la pagode nous permet pour la première fois d’entrer dans un chedî (le chou à la crème pointu au centre d’une pagode), un espace en étoile tout doré, que les temps modernes ont un peu ravagé (grillage pour éviter que les gens ne touchent l’or des murs, installation de la climatisation).
Nous terminons la journée au marché de nuit et au parc de l’indépendance, dans un ambiance familiale hyper-sympa.
Le lendemain, visite de l’emblématique Paya Shwedagon et, pour la première fois, nous décidons d’accepter une visite guidée: une excellente introduction à la religion et à l’histoire du lieu, que nous regrettons de ne pas avoir faite en Thaïlande.
On apprend aussi quel pilier planétaire nous correspond en fonction de notre jour de naissance: je suis un éléphant et Neus un dragon (et le guide nous confirme que c’est un good match…).
La chaleur devenant rapidement écrasante, nous passons l’après-midi au People Park, entre un petit lac aux rives ombragées et un centre d’attractions où il est drôle de voir les jeunes (presque adultes) prendre les carousels de notre enfance avec toujours autant d’entrain.
Quand la chaleur redevient supportable, on tente de visiter le Musée national (déjà fermé à notre arrivée), Neus s’achète une sorte de jupe à la boutique du musée, puis nous faisons la balade d’architecture coloniale proposée par la Lonely Planet. Bien que proches de la ruine, ces bâtiments emblématiques d’un passé peut-être pas très glorieux pour les Birmans, sont incroyablement recouverts de végétation ou sont rénovés un peu kitshement pour devenir de grands hôtels.
Après avoir demandé où je pouvais trouver un barbier (car il faut admettre que les asiatiques imberbes n’en font pas fleurir), nous finissons dans le quartier musulman où je me fais refaire la face parmi les barbus du coin ;-).
Nous terminons notre journée un peu exténués de cette ville un peu trop agitée…
Vous voici Birmans! Quand vous arrivez quelque part, vous ne traînez pas. Vous naviguez, reniflez et vous imprégnez tout de suite. Et nous lisons votre blog avidement et avec plaisir. J’aime beaucoup le regard et les réflexions d’architecte de Mathieu. Et je suis épatée par beaucoup de tes informations et me demande où tu les glanes. Exemple tout bête: comment sais-tu qu’une lampe marche au sodium? Ou bien tout le monde sait ça sauf moi (hihi).
Ça me fait plaisir d’apprendre que vous avez eu un guide intéressant. La tendance à offrir des visites de qualité se généralise peut-être. En tout cas, nous sommes devenus assez adeptes des audioguides des musées et des visites guidées. Je me rappelle une visite passionnante à Lyon sur le tissage, les tisserands et les canuts. Le guide parlait librement d’un sujet qu’il connaissait sur le bout du doigt, historiquement, techniquement et pratiquement puisqu’il a actionné sous nos yeux un immense métier pour nous montrer comment tisser à l’or. Royauté et noblesse françaises n’étaient pas loin…
J’ai beaucoup beaucoup ri en lisant que vous êtes respectivement éléphant et dragon! C’est tellement drôle quand on songe à la personnalité calme de Mathieu et au caractère bien trempé de Neus. On a du coup envie de savoir quel animal ou quelle créature on est, soi-même et nos proches. En googlant le mot « stupa », j’apprends qu’il s’agit d’un monument bouddhiste. Alors vous pouvez nous en dire plus pour trouver l’info?
Hier soir, j’ai été voir la Nuit de la photo à La Chaux-de-Fonds. C’était très intéressant. Et original car il ne s’agit pas d’une expo de tirages. En effet, la Nuit de la photo demande aux photographes de faire chacun une sélection de leurs photos, qui sont ensuite projetées dans 8 lieux différents, sur une bande son de leur choix. Il y a des bandes de visiteurs qui se promènent (fraîchement vu la saison) d’un lieu à l’autre avec des petits arrêts bistrot dans une ambiance très bon enfant. Et nous avons vu des choses tout à fait intéressantes.
Je pense à vous et vous embrasse fort
Merci pour le commentaire. Pour la lampe à sodium, c’est juste un souvenir du cours de physique du bâtiment en 1ère année d’archi: je ne sais d’ailleurs pas si celles de la photo sont au sodium (probablement pas, car dans mon souvenir ces ampoules sont volumineuses), mais je sais qu’une telle lampe donne une lumière jaune.
Sinon, depuis Yangon, on a surtout pris des guides pour les treks dans le nord du pays, mais nous n’avons pour l’heure pas repris de guide pour les monuments. Mais c’est vrai que c’est une manière d’appréhender les choses assez directe et efficace.
J’ai corrigé le mot stupa, qui en réalité est un pilier planétaire… par contre pour trouver vos signes, il faut se référer à l’astrologie birmane (c’est apparemment unique), et j’ai trouvé ceci:
http://www.evaneos.com/birmanie/voyage/explorer/6579-1-les-pratiques-spirituelles-a-rangoun/
Becs.
J’ai oublié de te dire, Neus, je veux voir ta jupe du shop du Musée national!
Becbeks
j’ai lu une définition sur la différence entre un voyageur et un touriste.
Le voyageur voit ce qu’il voit, le touriste voit ce qu’il veut voir.
Vous en êtes où ? Cela dit j’ai toujours énormément de plaisir à lire ce blog. Très riche et suscitant beaucoup d’intérêt , ça me fait voyager à mon tour. … Merci et tanti baci ai 2.