

Après 5 semaines en nomades dans la verdure du Victoria et le désert de l’Outback, nous revoici dans la civilisation. Nous nous réjouissons du cosmopolite, du faste et de la frénésie de la ville, même si elle est aussi synonyme de fin, car nous volons dans 3 jours.
Après un premier tour du quartier de l’hôtel, avec vue sur le pont et l’opéra le soir de notre arrivée, nous empruntons le pont à pied pour rejoindre le centre ville.
Nous commençons par la visite de l’observatoire avec une astrophysicienne passionnée, Si nous considérions déjà notre voyage comme petit par rapport au monde, l’univers achève de le rendre insignifiant 😉
On se rend ensuite à l’office du tourisme pour plus d’infos et visitons le musée des Rocks attenant, sur le premier quartier de Sydney. Le musée, bien fait, relate la période pénitentiaire de la colonie, durant laquelle les Aborigènes du coin cohabitaient pacifiquement avec les nouveaux arrivés, puis l’expansion de Sydney par les migrants en quête des richesses du nouveau continent qui confisquèrent les terres aux Aborigènes, et finalement le XXème siècle qui fut une bataille entre habitants et politiques quant à la salubrité du quartier et son éventuelle démolition.
On enchaîne avec la visite de l’opéra de Sydney, puisque nous ne pourrons pas assister à la représentation privée de Bennelong 🙁 C’est un retour sur les bancs d’école pour moi, mais cette fois-ci in situ.
Le lendemain, on se rend au World Press Photo, exposé à la bibliothèque. On arrive un peu tôt, alors on fait un tour du jardin botanique juste à côté. Les photos de presse sont magnifiques, mais on trouve que la presse s’éternise toujours et encore sur le malheur du monde (60% des photos sont en Irak, Syrie, etc, 20% sur les autres conflits du monde, 15% sur le changement climatique et les dégâts à l’environnement et 5% seulement des choses plus positives, dont le sport).
On visite ensuite le Hyde Park Barracks Museum, lieu ayant accueilli successivement les bagnards, les femmes immigrées et les tribunaux.
Nous célébrons notre dernière soirée de voyage et de couple réuni en passant, au hasard, devant le restaurant de Jamie Oliver. On se fera plaisir, bonne bouffe, bon vin! 😉
Le lendemain, nous avons toute la journée à Sydney avant de nous envoler chacun de notre côté. Nous visitons encore une exposition de photos, cette fois le Head On, à l’origine un prix pour des portraits mais ayant aujourd’hui élargi son spectre.
Et voilà que notre journée se finit déjà, on se dirige vers l’hôtel pour récupérer une ultime fois nos sacs à dos et nous rendre à l’aéroport.
On sent que notre attention est déjà portée sur ce qui est à venir, la suite du voyage au Japon pour Neus et le retour pour moi. On se réjouit les deux de nos projets respectifs, mais c’est étrange qu’ils ne soient plus communs. On s’apprête à passer d’un extrême à l’autre: 6 mois l’un sur l’autre pour 2 mois séparés par 10’000km.
On se dira au revoir à la porte d’embarquement, Neus prendra un ultime selfie de nous 2, la triste mine, alors que 2 gardes-frontière tentent de nous rassurer: c’est la fin des vacances, mais prendre l’avion c’est sympa… oui, quand on prend le même. Mais c’est bien la première fois qu’un garde-frontière m’émeut 😉
Oh mes jolis! C’est étrange de découvrir vos deux dernières étapes qui nous emportent d’un coup de l’Outback à Sydney, alors qu’au moment où je vous lis, vos routes ont déjà bifurqué, vous êtes fort loin l’un de l’autre, nous avons retrouvé Mathieu depuis cinq jours et il est à quelques heures de retourner à Pont12! Le temps pour vous a-t-il vite passé? Pour moi, non. Nous vous avons suivi dans des lieux, des saisons, des expériences, des récits si différents que vous nous avez permis de partager votre périple et d’en mesurer l’ampleur. Si le voyage vous paraît trop vite un lointain souvenir, vous aurez votre précieux carnet de blog pour vous y replonger.
Aujourd’hui, ce ne sont pas que les fuseaux horaires qui s’entrechoquent mais également les émotions quand on lit vos derniers jours ensemble et vos au revoir à l’aéroport… sans parler du bonheur de revoir Mathieu (tes parents, Neus, devront être plus patients que nous, mais quel cadeau d’anniversaire pour ton papa!).
Mathieu, j’espère que le retour au quotidien et au travail ne sera pas trop brutal et que l’attente du retour de Neus ne te paraîtra pas trop longue.
Et j’espère, Neus, que tu seras heureuse au Japon et nous t’attendons patiemment!
Comme toujours, j’envoie de tendres becs, à 100 km comme à 10’000.
Michèle