
Snowy Mountains
Après nous être renseignés sur l’itinéraire et les conditions en altitude à Cooma (et une petite visite de la ville heritage-mais-on-ne-sait-pas-pourquoi), nous mettons le cap vers le toit de l’Australie, le mont Kosciuszko, qui culmine à 2’200m et s’est couvert la nuit précédente de sa première couche de neige…
Nous campons à proximité du Charlotte Pass, point de départ d’une randonnée le long des crêtes. Il y fait un froid bien marqué, mais ça ne nous empêche pas de faire un barbecue grâce au grill intégré à notre véhicule 😉
Le lendemain, départ pour la randonnée, par un jour magnifique, une neige fraîche couvrant les sommets, dans le silence absolu. Après un peu plus de 20km, on arrive en milieu d’après-midi à notre véhicule et descendons rejoindre la vallée.
On décide de sortir du parc national le jour même, vers Corryong, pour retrouver des températures plus acceptables et commencer dès le lendemain à visiter l’outback du Victoria, riche d’un passé minier lors de la ruée vers l’or aux XIXème et début XXème siècles.

Wilsons Promontory
Enfin sortis de la péninsule, on se rend au parc national de Wilsons Promontory. A peine entrés dans le parc, nous faisons notre première rencontre avec la vie sauvage australienne, juste au bord de la route!
Nous faisons ensuite une petite marche dans le parc, de plage en plage, mais dans un décors assez beau.
Nous apprécions de ne pas faire trop de kilomètres, d’être au grand air et d’évoluer dans des paysages assez différents. Notre rencontre avec la faune locale est aussi bienvenue. Une bonne journée, quoi!

Melbourne
Nous voilà au début de notre dernière étape: l’Australie. On arrive de bonne heure à Melbourne, puisque le décalage horaire est en notre faveur. On rejoint l’hôtel que nous avons réservé, mangeons et… je fais une sieste car on s’est quand même levé à 3h30 du matin, pendant que Neus va faire des courses. En milieu d’après-midi, nous sortons finalement faire un premier tour de ville, avec une visite guidée du parlement du Victoria notamment.

L’assemblée législative (en vert selon le système de Westminster, car les élus sont issus du peuple, vêtu simplement)

Le Conseil législatif (en rouge selon le système de Westminster, car constitué de l’élite et d’un représentant du roi)

Un travail de rénovation minutieux, même si parfois hasardeux (une chaîne rompue à l’origine symbolisant la liberté a été reconstituée par erreur)
C’est agréable de ne pas être dans l’exiguïté de notre campervan et de pouvoir profiter de la vie nocturne au-delà de 18h. Nous soupons dehors et nous baladons dans la métropole, un peu déboussolés par ce que nous connaissons pourtant: les bâtiments en hauteur, les gens se pressent sur les trottoirs, de la lumière à profusion 24/24h… mais nous avions déjà perdu l’habitude après 1 mois à la fraîche.
Le lendemain, nous commençons par la balade architecturale de Melbourne, à travers ses passages et ruelles, parfois luxueuses, parfois malfamées (ou semblant l’être). On découvre que l’Australie n’est pas que le pays du soleil et de la chaleur et qu’il peut faire vraiment frais, voire froid!
Nous enchaînons ensuite avec la visite du musée ACMI, dédié au 7ème Art. L’exposition retrace l’histoire du cinéma en y incluant la télévision et les dernières évolutions que sont internet, les jeux vidéos et autres médias contemporains.
Nous allons ensuite manger péruvien et le restaurant est excellent, comme à Lima (ou presque). Nous allons finalement à la bibliothèque centrale du Victoria (pour internet, mais à part beaucoup de monde, on y trouve pas notre bonheur).
Le lendemain, nous commençons la journée par une visite guidée de la National Gallery of Victoria, entre photos, art contemporain, installations et films, pour certain très intéressants! L’après-midi est dédiée aux préparatifs pour la suite de notre périple (achat d’une carte SIM, savoir ce que l’on fera, etc.).

Christchurch
Nous voici à Christchurch, qui nous paraît immense après 4 semaines dans le « vide » kiwi. La ville, qui possède une belle histoire architecturale, a souffert des tremblements de terre de 2010 et 2011. Une balade propose de visiter les sites laissés béants et occupés depuis par une série d’initiatives urbaines basées sur le temporaire et l’informel parfois.
Certaines plaies sont par contre un peu moins cicatrisées, y compris la cathédrale dont le débat est vif quant à sa reconstruction ou démolition, et la ville semble par endroit en plein chantier.
Par contre, il y a d’intéressantes conséquences des tremblements de terre, avec la cathédrale temporaire, signée Shigeru Ban, faite de rouleaux de carton (visiblement plastifiés ou un truc du genre) et magnifique, un mémorial aux 185 morts de 2011 sous forme d’autant de chaises peintes en blanc pour penser à ceux qui nous ont été chers ou un centre commercial en containers!
Il y a aussi de l’art dans les musées et dans les rues…
Finalement, nous passerons aussi presque 2 demi-journées dans la bibliothèque municipale car, ayant trop profité du pays, nous n’avons rien préparé pour l’Australie et devons trouver un campervan, acheter nos vols de retour, Neus doit s’informer sur le Wwoofing au Japon, etc. (ah, le travail nous poursuit même en voyage…). Ce sera un peu stressant par moment, mais nous voilà à la fin de notre séjour kiwi, et le fait d’acheter nos vols de retour nous rappelle à la réalité: le voyage a une fin et elle s’approche 🙁
Nous avons finalement retenu l’extrême gentillesse des Kiwis, les traditions et mythes touchants des Maoris, la cohabitation plutôt réussie entre colons et colonisés, des paysages incroyables, variés et résolument différents de ce que l’on connaît (principalement au nord, le sud étant plus européen). Bref, on y reviendra peut-être, même si c’est un peu loin…

Taranaki
Ayant prévu 2 semaines par île, nous sommes un peu en avance et ne savons pas trop si prolonger notre séjour au nord ou filer directement au sud. On décidera finalement de rester au nord et d’aller voir la montagne que l’on voyait à l’horizon lors de notre randonnée au Tongariro.
Pour rejoindre le mont Taranaki, nous empruntons la Forgotten World Highway, une route sinueuse qui traverse un paysage qui rappelle la Vallée enchantée de Petit pied ou un truc du genre. La route étant relativement longue et épuisante à conduire, nous nous arrêtons pour la nuit au milieu de nulle part, complètement isolés. Dans ce décors, nous sachant à des km de la civilisation, on flippe un peu… mais la nuit se passe finalement très bien.
Le lendemain, on continue la route pour passer un petit moment à l’étranger: nous séjournons 2 heures dans la très sérieuse République de Whangamomona, un village figé dans le temps, n’ayant pas survécu à la suprématie du camion (Whangamomona était un centre régional pour le commerce agricole, mais aujourd’hui les paysans traitent directement avec les villes alentours).
On arrive enfin à Stratford, puis montons le versant est du mont Taranaki. Nous passons à l’I-Site (office du tourisme kiwi) et rencontrons une femme absolument géniale, complètement enthousiaste et très pointue dans les conseils qu’elle donne. On visite les Dawson Falls pour ce qui nous reste d’après-midi.
Le lendemain, nous escaladons le Fanthams Peak, le petit frère du Taranaki. Nous démarrons la marche alors que le sommet est dans les nuages. C’est 1’000m de dénivelé sur 5km, d’abord tranquillement dans une forêt puis, lorsque la végétation devient plus rare, des escaliers en bois. Les 300 derniers mètres sont par contre une horreur: c’est un champ de petit cailloux volcaniques, sans substrat ni plante, et tous les 2 pas on redescend d’un… On mettra plus d’une heure et demi pour ce dernier bout, mais nous arrivons fiers de l’effort consenti et surtout récompensés par un ciel complètement dégagé!
Au sommet, nous rencontrons 2 femmes maories avec qui nous sympathisons. L’une d’elle est tatouée autour de la bouche et arbore 2 balles de cotons qu’elle fait tourner autour d’elle en chantant. Elle nous fait une démo, c’est très beau, d’autant plus dans ce décors!
La descente est bien plus rapide, mais nous terminons les genoux en compote! Arrivés en bas, nous roulons encore jusqu’à la côte nord et dormons à Waitara. Le lendemain, petite pause urbaine à New Plymouth, visite du musée de l’artiste kiwi Len Lye, une réalisation architecturale intéressante et une expo assez bien aussi.
On passera ensuite l’après-midi dans le café attenant, entre pâtisserie et blog. En fin d’après-midi, on se met en route pour le cap ouest et son phare. Nous dormirons à son pied, au bord de la plage 😉