
Khon Kaen et Phu Kradung
Nous décidons de faire 2-3 jours séparément, puisque Neus doit rester quelque temps tranquille pour soigner sa cheville. Je pars donc seul à Phu Kradung, alors qu’elle reste dans un hôtel chouette de Khon Kaen (voir la version en Catalan pour son récit).
Phu Kradung
Ce parc national consiste en une montagne conique d’une dizaine de kilomètres de diamètre, tronquée à 1’200m d’altitude (un gros flan). On y accède par le village de base, en empruntant un chemin de 5.5km pour 1’000m de dénivelé à 25°C… Ça m’a pris 2h30, suivi d’une promenade sur le plateau supérieur de 7.5km à plat. J’en suis assez fier quand même! 😉
Plus concrètement, c’est un parcours passant de la forêt sèche persistante à la pinède au sommet, en passant par d’exubérantes touffes de bambous.
Et c’est aussi une autoroute à porteurs, car il n’y a pas d’accès motorisé au sommet et il faut bien ravitailler le camping et surtout porter les bagages des vacanciers… Ces machines montent 80kg, ils sont impressionnants.
Au sommet, un gigantesque camping industriel, sans charme. Et c’est un peu déconcertant de voir les Thaïs faire de gros efforts de communication pour la gestion des déchets dans le parc, alors que tous les stands de bouffe emballent tout dans du plastique, souvent à double. Et toutes les eaux usées sont balancées dans le cours d’eau, et comme on est au sommet du parc, ça garanti la pollution de l’ensemble des sources d’eau pour la vie sauvage. Autant dire qu’il y a du boulot en matière de prise de conscience… En même temps c’est joli, les cascades font bain-mousse!
Le lendemain, petit tour desdites cascades et retour en plaine. La descente, par contre, je la sens un peu plus…

Pak Chong et Khao Yai
Comme on a beaucoup aimé la tranquillité de Ko Kut, on décide de dévier un peu notre itinéraire dans le Nord-Est de la Thaïlande, région moins touristique et connue pour ses parcs nationaux. Khao Yai est proche d’Ayutthaya et constitue notre première expérience de randonnée thaïe.
On prend donc le train pour Pak Chong, ville la plus proche de l’entrée du parc, et rencontrons 2 Australiennes très sympas à la gare, toutes aussi paumées que nous pour ce qui est de se rendre au parc. On finit, après quelques hésitations et demandes de renseignements, par prendre un songthaew, sorte de taxi collectif XXL.
Arrivés au camping du parc après une heure de route, on loue le matos et nous installons (merci Dim et Jo pour les vacances en Sardaigne, quelques bons souvenirs qui reviennent!). Il nous reste l’après-midi et nous partons à travers la forêt voir une cascade.
Soirée au camping, avec les Australiennes et un Français rencontré l’après-midi. On apprend que l’auto-stop est de mise à l’intérieur du parc et qu’un bus relie l’entrée du parc à Pak Chong pour 10 fois moins cher que notre songthaew.
Le lendemain, on marche dans le parc, entre les singes, les tortues, les serpents et, dans le lointain, le cri d’un éléphant sauvage. On rencontre d’ailleurs une Française, membre d’une ONG qui a développé un logiciel de reconnaissance faciale pour éléphants, histoire de pouvoir les pister sans leur mettre un émetteur.
Le retour du parc fut par contre plus épique… On réussit facilement à obtenir un auto-stop à l’arrière d’un pick-up pour… Pak Chong directement, quelle aubaine!
Sauf qu’à l’arrivée dans les bouchons de la ville, notre conductrice décide qu’elle préfère rentrer chez elle, sans rien nous dire. Heureusement que Maps.me nous permet de savoir où nous sommes et de demander à descendre, sinon nous aurions fini à 80km de notre destination… Elle nous dépose donc au bord de l’autoroute, du mauvais côté pour notre destination. On marche donc vers la passerelle la plus proche, Neus se foule légèrement la cheville et nous faisons à nouveau du pouce. En 20 minutes on est à la gare, et nos nouveaux transporteurs nous offre même deux épis de maïs.
Le soir la douleur de la cheville de Neus se réveille et nous décidons de tenter tout de même de rejoindre Khon Kaen le lendemain matin, car notre hôtel est tout pourri. Ce dernier est par contre juste à côté de la gare et Neus y traîne sa patte tant bien que mal.

Ayutthaya
Après quelques jours à la douceur des îles, on remonte vers le Nord, dans l’ancienne capitale du Siam. Les temples sont cette fois-ci plutôt en ruines, mais comme disait l’autre, la belle architecture est celle qui laisse de belles ruines!
On apprécie la fraîcheur de la nuit que nous découvrons dans ce pays lors de notre arrivée en soirée dans la ville (jusqu’ici il faisait plutôt dans les 30°C, 35°C la journée – pour un bulletin météo complet, s’adresser à Norbert → P12 private joke). Par contre, le lendemain, visite des temples à vélo sous un soleil de plomb, finissant presque en insolation…
Visitant le site en même temps que nous, une école entière suit un cours sur le temple. Neus est durant un instant la star d’un petit groupe d’élèves, curieux de notre look ou de notre langue, on ne le saura jamais, mais ils auront en tous cas immortalisé le moment sur leurs smartphones (je n’ai pas eu le temps d’en faire de même, immédiatement gênés qu’ils ont été par mon approche).

Koh Kood
Ça pourrait en surprendre plus d’un, mais nous avons commencé notre périple thaïlandais par… les plages de l’île de Koh Kood (Kut serait plus juste) au large de la frontière avec le Cambodge. Le Routard nous avait prévenu, mais nous n’y croyions pas vraiment: l’île est paisible et ne souffre pas du tourisme. Ça aura été donc une belle entrée en matière en terme de lâché prise!
On a pris notre temps, entre une petite balade dans la jungle pour atteindre les cascades…
… le bar un peu déjanté d’un Thaïlandais amoureux de Bob Marley…
… et le scooter que nous avons loué pour nous rendre de plage en plage (j’ai même aimé ça… si, si).