La péninsule de Mornington

Après avoir récupéré notre campervan, fait les courses et enfin être sorti de la capitale du Victoria, nous voici sur la route de la villégiature de Melbourne. La péninsule au sud de la ville est en effet la résidence de week-end, au bord de la mer, de la société victorienne. Il nous aura fallu tellement de temps pour sortir de la ville que nous nous arrêtons en fin de journée pour… camper.

Le lendemain, on découvre enfin les petites cabanes au bord de la plage, l’étendue sans fin de résidences secondaires et quelques centres urbains datant du début du tourisme entre le XIX et le XXème siècle.

A l’ouest de Mornington

Portsea et son histoire touristique

Nous faisons ensuite quelques pas au London Bridge et au cap Schanck.

L’arche du London Bridge

Et sa plage

Le cap Schanck, entre lave, mousse et une roche rouge

N’y trouvant pas vraiment notre beurre, nous ne nous attardons pas tant ici et continuons vers l’est, le long de la côte.

De Riverton à Dunedin

Après la journée glaciale de la veille, nous nous mettons en route pour la côte sud de l’île. Nous faisons une halte à Riverton, un petit village qui possède un musée semble-t-il intéressant. On hésite un peu, mais finalement nous le visitons et, effectivement, c’est l’un des mieux fait de Nouvelle-Zélande.

Sur la route vers le sud

Les Alpes retrouvent la mer, et nous aussi

Le musée retrace l’histoire de la région, notamment de la relation plus ou moins harmonieuse entre les Maoris et les colons anglais, venus ici chasser phoques, baleines, manchots dans des conditions assez extrêmes! Le musée met bien en évidence les nuances de cette relation, parfois marquée par l’attitude exécrable de certains marins, mais aussi par la rapide mixité entre les peuples, des colons épousant des Maories et liant ainsi leurs histoires et leurs vies. On échappe pas non plus à l’arrivée des Chinois, venus en main-d’oeuvre bon marché.

Nous faisons ensuite une halte au sud d’Invercargill, sur la péninsule de Bluff, pour une petite balade en bord de mer. Nous y faisons la rencontre d’un étrange groupe d’amis, déguisés style Steampunk (le futur de la machine à vapeur, ou rétro-futuriste). Une bonne équipe, dont nous avons été les honorables photographes.

Une clique qui se retrouve une fois par année en l’honneur du Steampunk

Nous terminons la journée à Fortrose, au sommet d’une falaise impressionnante où nous passerons la nuit.

Le petit truc blanc en haut à gauche, c’est notre campervan 😉

Le lendemain, nous visitons Curio Bay ou forêt fossilisée, car une forêt entière a été couverte par les cendres d’un volcan et s’est pétrifiée en seulement quelques semaines. La mer, les vents et la pluie ont ensuite excavé ces restes qui aujourd’hui réapparaissent.

La forêt tombée suite à l’éruption

Les restes sont conservés avec tous les détails

Une souche d’arbre dont la couleur fait penser que le bois est encore là

Nous filons ensuite à l’est, jusqu’au Nugget Point, un cap abritant un phare et des rochers semblables aux Pancake Rocks, mais verticaux cette fois. La mer y est d’un bleu opale très beau.

Le phare

Et les nuggets 😉

Il faut ensuite noter notre passage mémorable dans le village de Kaka Point. Voilà, c’est dit, c’est fait 😉 Nous finirons la journée par la visite de la Tunnel Beach, dont on ne sait pas si le nom provient de la forme du terrain ou du fait qu’un tunnel relie la plage à la plateforme rocheuse qui la domine…

Il y avait un marchand de glace sur le parking, j’ai pas résisté… c’est pas dans leur culture par contre :-/

Tunnel Beach, explication n°1

Une faille sur l’arche… allez, ça tient!

Un vague sentiment d’immensité, ou de petitesse…

Tunnel Beach, explication n°2

La plage, presque un jardin japonais

Le lendemain, nous visitons Dunedin, son musée d’art contemporain plus ou moins intéressant et ses beaux restes d’architecture victorienne.

Le journal

La gare

La rue la plus raide du monde: 35°

En fin de journée, nous nous rendons aux Moeraki Boulders, des rochers parfaitement sphériques posés sur la plage dont la formation reste un mystère absolu pour la science.

Moeraki Boulders

On dirait des oeufs pétrifiés

Les Pancake Rocks et les glaciers

Après l’orage du soir précédent, il fait à nouveau un peu près beau et nous rejoignons la côte ouest. Nous nous apercevons que les distances entre arrêts sont plus longues au sud qu’au nord, et que nous serons davantage sur la route ici.

Première halte de bon matin dans une ancienne bourgade de chercheurs d’or, dont il ne reste qu’un pont suspendu et quelques machines abandonnées. C’est aussi ici qu’on mesure l’effet du tremblement de terre qui a secoué la région et a créé une faille de 4m.

Faut pas avoir le vertige

On s’y tient avec les deux mains (et on n’y danse pas)

Nous nous arrêtons aux Pancake Rocks, une formation rocheuse en strates qui, avec l’érosion, a pris la forme de pancakes entassés. La mer y est impressionnante, s’engouffrant entre les strates pour éclater ci et là, parfois dans une cheminée qui crache l’écume.

Ça porte bien son nom

Les vagues sont impressionnantes (la mer est bien 15m plus bas)

Nous continuous ensuite directement en direction des glaciers Franz Josef et Fox. Nous passerons la nuit à Pukekura, la plus petite commune du pays, dont nous aurons l’honneur de rencontrer 2 des 6 sympathiques habitants…

Le lendemain, il fait gris et nous nous rendons au glacier Franz Josef, dont il ne reste pas grand chose… mais la balade nous rappelle nos belles Alpes qui fondent grâce à tout le carburant que bouffe notre véhicule :-p

Le truc blanc au fond c’est le glacier et il ne doit lui rester que 5 ans à vivre max…

On renonce donc à visiter le glacier Fox et préférons voir le lac Matheson, dont l’eau noire rend sa surface parfaitement réfractante: joli effet miroir 😉

Lac Matheson

C’est qui qu’est là?

On passera la nuit dans un endroit décrit comme lugubre et, à notre arrivée dans ce lieu un peu spécial (caravanes abandonnées, un bus qui fume au loin mais personne autour) et sous la pluie qui s’est finalement invitée, un con de chat saute sur le pare-brise, ce qui aura l’effet que vous imaginez: déjà pas trop rassurer, on a failli finir dans le coffre… mais on a beaucoup ri!

Ledit con de chat…

Nelson et Abel Tasman

Nous voici sur l’île du sud, à Picton. On a faim et mangeons sur place, tout en faisant la rencontre d’un kiwi sympa, originaire de Taranaki et nous prédisant une suite de voyage plus « européenne », car le paysage est plus proche de ce que nous connaissons (nous ne regrettons donc pas d’avoir traîné dans le nord).

Picton ne présentant pas beaucoup d’intérêt, nous continuons vers Nelson et, après un petit tour de ville, nous rendons au cinéma. Nous ne concordons pas dans nos envies, Neus allant voir The Gardians of the Galaxy 2 et moi, un peu hâtivement, je prends un billet pour After the Storm (l’affiche à l’air bien)… sauf qu’après les 10 premières secondes, je réalise que c’est le film que j’ai regardé durant le vol Singapour-Auckland :-/ Joli, Hefti (et petite pensée au mono-neurone maternelle…)!

La cathédrale de Nelson

Quelques cafés un peu branchés…

Une rue « héritage » datant du XIXème

Le lendemain, départ pour le parc national Abel Tasman, où l’on doit prendre un bateau-taxi à 9h. Départ quelque peu compromis par les pluies de la veille qui, avec l’arrivée de nuit dans notre campsite, nous laisseront les 2 roues motrices dans la boue… Heureusement, nous ne sommes pas Hollandais et savons que plus ça patine, plus ça s’enfonce 😉 On va chercher donc des branches que l’on met sous les roues, je joue à deux-petits-coups-en-avant-un-en-arrière jusqu’à ce que, après un heure et un gypsage intégral de Neus, nous soyons sur le chemin.

On arrive pour le bateau de 10h30 qui nous laisse 2 plages plus au nord (Torrent Bay), nous permettant de longer la côte jusqu’à notre point de départ, Marahau. Le bateau inclut une petite visite touristique des roches et de la faune alentours, plutôt sympa.

Un bateau-taxi qui crache!

Un rocher tailler en 2 lors de la dispute entre 2 dieux

La marche est plutôt bien au début, un peu longue à la fin. S’ajoute à ça une pluie qui s’invite, d’abord timidement, puis de plus en plus fortement. Les derniers 200m se feront au pas de course jusqu’au véhicule.

Banc avec vue

De lagune en lagune

Une légère humidité

La plage de Maharau à marée basse

La journée aura été finalement bien remplie et on se dirige vers notre camping pour la nuit.

Péninsule de Coromandel

Une fois prise la décision de ne pas nous rendre dans le nord d’Auckland, nous faisons les courses pour remplir notre petit frigo de campeurs 😉 Nous achetons aussi une lampe frontale, celle du Myanmar n’ayant pas survécu plus d’une pile, un pull thermique pour Neus et un Buff pour moi (le même que tu m’avais offert, Jo, mais en bordeaux).

Mon nouveau Buff

En route donc pour Hahei, mais l’heure se fait finalement tard, donc nous nous arrêtons à Tairua pour la nuit. Il s’agit de 2 places de parc autorisées aux campervans au bord de l’estuaire local. Premier arrêt charmant donc, avec un grand sentiment d’indépendance! Voilà donc notre nouvelle maison pour le mois à venir 😉

Notre première halte

Notre maison

Le ciel est tellement clair qu’on voit la voie lactée

Le lendemain, nous arrivons enfin à Hahei et visitons la Cathedral Cove, une grande arche de pierre au bord de la plage. Nous y arrivons malheureusement à marée haute, donc la plage est en partie inaccessible…

Cathedral Cove

Nous enchaînons avec la Hot Water Beach qui, comme son nom l’indique, bénéficie de la géothermie pour chauffer le sable et l’eau du sac (froid) et du ressac (tiède). Les gens y viennent armés de pelles pour construire des digues de sable, retenant le ressac pour le chauffer. Nous pratiquons la version simplifiée, en plantant simplement les pieds sous le sable et, effectivement, ça chauffe (on se brûle même un peu).

Les digues disparaissent quand une vague un peu plus grande que les autres arrive

C’est bon chaud!

On sort de la plage, et nous mettons en route pour le centre de l’île du Nord, Hamilton, sauf que la pratique manque un peu et je roule à droite… accident éviter de justesse, mais la frayeur est un apprentissage efficace 😉